| Sujet: d i s e n c h a n t i n g « AHN HAE Ven 28 Jan - 19:07 | |
| SUN Ahn Hae Feat. Huang Yi Lin. - poste vacant: oui/non - groupe: seoulites ♠ Fiche d'identité; Age : 20yo (01/04/1990) Lieu de naissance: Daejeon, Corée du Sud. Orientation: hétérosexuelle. Situation: célibataire. Profession: étudie le droit mais vous sert du popcorn au cinéma en attendant d'avoir son diplôme. Autre: issue d'un papa chinois et d'une maman coréenne.
♠ Who am i;
MEI LEE - T'en penses quoi, toi, de l'amour, de ce genre de truc ? AHN HAE - Tout le monde voit ça comme si c'était la plus belle chose qu'on puisse rencontrer dans notre vie, qu'elle ne peut pas avoir une grande réussite sans ce "quelqu'un". Que ça surpasse toutes les victoires. Tout le monde s'obstine et continue à y croire parce que personne ne souhaite finir seul avec trente sept chats et deux perroquets. MEI LEE - Donc, tu avoues que tu y crois toi aussi, au grand amour ? AHN HAE - Nan. Je suis en train de t'expliquer que j'aime bien les perroquets là. Je crois que Mei Lee et moi sommes trop différentes pour des soeurs. De deux ans mon aînée, elle continue à se nourrir d'une naïveté exaspérante et d'espoirs irréalisables. Elle est toujours persuadée qu'un jour, sa vie prendra un nouveau tournant, tout ça avec l'apparition cliché d'un beau gosse forcément parfait, un Edward Cullen à la coréenne. Pathétique. Juste, pathétique. Je l'aime beaucoup, Mei Lee. Mais sur ce point là, je ne peux pas m'empêcher d'en avoir pitié. Parce qu'elle sera forcément déçue un jour. Un jour, elle comprendra que j'avais raison, que ce bonheur parfait auquel elle croyait tant et où elle m'était bien trop de sa personne est irréalisable. Nos parents nous l'ont bien montrés, pourtant. Mais Mei Lee reste dans sa bulle increvable, à l'écart de toute réalité. Un Peter Pan au féminin et aux yeux bridés. Et moi. Le Capitaine Crochet mélangé à Wendy en début d'histoire. Celle qui lui déchire ses rêves avec des propos sarcastiques emplis de réalisme.
La classe. Je m'épate d'être aussi terre à terre. N'allez pas croire que je suis d'un ennui terrible et d'une grande solitude. C'est complètement faux. Je suis très ouverte comme femme. Juste, ne lancez pas ce sujet avec moi. Je vous prouverais trop vite que votre relation actuelle est basée sur un mensonge, un coup tordu, un plan cul ou bien juste sur une durée déterminée. J'ai un don, voyez. Je ne me vante pas, je constate que toutes mes... allez. Appelons ça des "prophéties". Toutes mes prophéties tombent toujours justes. D'un seul coup d'oeil, je détermine quel temps il vous reste à profiter de votre moitié actuelle. Et malheureusement, quand je dresse un diagnostic, il est rarement positif. C'est agaçant, n'est-ce pas ? Quelqu'un qui vous ouvre les yeux, hum ? Le pire c'est que cet enculé de don fonctionne aussi sur moi. Je sais si j'ai mes chances avec un tel ou un tel. J'analyse, je prescris. Oubliez les sites de merde que vous sort Google. Le vrai Docteur Love. C'est moi.
les contes de fées n'existent pas.
Le véritable amour non plus. Faut pas déconner. Je suis pas la seule personne sur Terre à le penser, hein ?.. Dites ce que vous voulez, que je suis désillusionnée, tout ça, tout ça. Mais moi, au moins, je resterais pas sur le cul quand votre soit-disant Prince vous plantera par SMS. Rien n'arrivera à me faire changer d'avis. Les clichés de drague, le jeu des apparences, des tromperies. C'est d'une débilité incroyable. Tout marche à l'électronique et le physique. Et forcément, cette connerie d'agence matrimoniale CHA en profite ! Y'a un truc pas clair dans leurs promesses. Cupidon, encore une légende inventée. Le quatorze février, c'est du pareil au même. L'amour est devenu une marque, un produit de consommation. Le dernier pantalon à la mode. Oui. C'est une mode qui ne quitte jamais le devant de la scène.
Et forcément, dès qu'on parle mode, on parle fric, et quand je parle fric, j'en viens à réputation. Et qui dit réputation dit mes vieux. C'est pas les Mickael Jackson de Corée du Sud ou les nouveaux Bill Gates, mais mon père est un ingénieur assez reconnu, quant à ma mère, une institutrice d'une grande école privée. Alors pas question que leurs histoires ne s'ébruitent. Conservons l'image d'une famille parfaite, d'une fortune parfaite, d'une maison parfaite et surtout, d'un ménage parfait. Car il faut le dire Monsieur Sun sans SA Madame Sun, ça le fait moins sur les photos de dîners. Quelques sourires hypocrites, un bras posé négligemment sur la hanche, un baiser factice. Le tour est joué. On passe pour le couple parfait, alors qu'en rentrant c'est à peine s'ils s'adressent la parole. MONSIEUR SUN - Où est votre mère ? MEI LEE - Je crois qu'elle est avec son kinésithérapeute, en haut. La blague. Un gars d'une vingtaine d'années de moins qu'elle, un sourire de tombeur, des muscles à en faire pâlir l'ingénieur qu'était mon père. Il n'était sensé que revenir deux heures plus tard, mais vu que c'était leur anniversaire de mariage, il avait décidé de revenir lui faire une surprise. Quelques attentions par ci par là qui redonnait un peu d'espoir. Des efforts inutiles, puisque Maman n'était décidément pas la seule à se faire masser dans la chambre.
Des cris de Papa, des pleurs de Mei Lee, des bagages de Maman. Et bam, le scandale parmi les relations de Monsieur Sun l'ingénieur. Le divorce est engagé, bataille dans les gardes d'argents, de biens et d'enfants.
Mei Lee, bien qu'elle soit plus âgée que moi, supportait moins que moi la situation. Constamment l'air dépité, j'étais obligée de prendre la parole lorsqu'on voulait bien nous la donner lors des entretiens au tribunal à sa place. Il était difficile de prendre parti dans de telles circonstances mais je vous l'avoue, j'étais plus du côté de mon père que celui de ma mère. Bien entendu, tous deux étaient irrémédiablement en tort. L'un n'avait pas su faire assez tôt des efforts pour maintenir leur amour, l'autre avait cédé à une tentation trop forte, révélant au grand jour leur ménage désormais perdu. D'ailleurs, c'est en entendant la décision du juge et le combat acharné des avocats que l'idée d'en devenir un moi même me vint à l'esprit. Ahn Hae l'avocate. Déjà, ça sonne bien, et puis, c'est classe comme métier. Défendre les autres, combattre... Vraiment, ça me disait bien.
j'aurais voulu découvrir avec toi que l'amour n'est pas une faiblesse.
A vos demandes, je suis plutôt du genre... "Va te faire voir". "Tu m'aimes bien ? C'est pas plutôt mes fesses qui t'intéressent ?"."Sortir avec toi ?... Pour aller où ?"."Des fleurs ? T'as pas plus craignos comme plan drague ?". Forcément, ça dépite n'importe qui et je profite rapidement de la tranquillité de ce côté là. A l'université, certains m'appellent même la reine de glace. C'est tout à fait ridicule mais je me fiche un peu de ce qu'ils pensent... bon d'accord, j'ai voulu aller leur casser la gueule mais je suis resté calme sinon. Impulsive ? Un petit peu. On va dire que je n'aime pas me laisser faire. Les messes basses, les gens qui s'éclatent à parler sur Bibi et Bobo qui ont troués les fesses à Bubu, je les déteste. Ils m'inspirent à la fois colère, pitié, exaspération et violence. Un vrai cocktail de sensations fortes. Je me noie à l'adrénaline, je hais la routine. Autant dire que les écouter sans arrêt dire que le maquillage de Fifi est catastrophique à chaque cours, ça a tendance à me... frustrer. C'est le mot. Il n'est pas bien difficile de m'énerver.
Mei Lee s'obstine à penser que je suis trop... stoïque sur le plan sentimental. Je n'essaie pas de creuser plus loin que les apparences. Certes, si le gars en question ne m'inspire ni confiance ni gentillesse, je ne compte absolument pas me jeter dans ses bras ! Bon. Sauf les jours où j'ai vraiment besoin de. De. Enfin voilà quoi. Le plaisir n'attends pas, merde. En tout cas, il est vrai qu'il est très difficile de me faire plier. Proposez moi un café, je vous dirais non. Proposez moi un cinéma, je vous dirais non... J'aime pas le café et le ciné j'y passe toutes mes soirées à vous foutre de la bouffe bien grasse dans des gobelets. Non ! Je ne suis pas difficile, je suis juste. Frustrée. Oui. Frustrée. Sans arrêt à fond, à toujours partir à droite et à gauche. Avec moi, la routine n'existe pas. Je fais tout pour qu'elle disparaisse de mon vocabulaire. Vous l'aurez compris, je me lasse vite, et de tout, sauf de mes études bizarrement. Enfin, avec ce critère, il est difficile de rester en couple plus d'une semaine en ma compagnie.
Pourtant, j'ai déjà dépassé le stade des fameux : ça y'est ça fait un an qu'on est ensemble c'est l'amour fou youhou. Que nenni. Ca aussi, c'était du toc, un bonheur illusoire, des artifices. Un an avec le même gars avec qui j'étais sûre de passer le restant de mes jours. C'était beau. Mais d'après lui... C'est moi qui est tout gâché. D'après môsieur, j'étais d'une fierté étouffante, d'une jalousie inexistante, j'avais un caractère de cochon, des manies insupportables... Bref, j'étais à l'image de son ex belle-mère, c'est dire à quel point il m'aimait. Il est assez bizarre comme mec, il faut l'avouer. LUI - Je... j'ai couché avec ton amie de l'université. AHN HAE - Avec celle qui s'est fait refaire les lèvres ? LUI - Heu. Ouais. AHN HAE - Et bah. C'est bien... Je pense qu'on va s'arrêter là alors. C'est à cause de cette putain de dernière phrase qu'il a commencé à hurler comme un dément ! Parce que je n'ai soit-disant "pas réagi" ! Il a d'ailleurs clairement sous entendus que j'étais une poupée de cire au coeur de pierre incapable de ressentir quoique ce soit, même lors d'une trahison. Le pire, c'est que c'était un bobard. Il avait menti simplement pour voir ma réaction. Ma réaction fut donc, avec un sourire hypocrite et une désinvolture bien sentie, de de le foutre dehors. Il souhaitait juste que je lui montre que je tenais à lui, que sans sa présence, j'étais foutue, que mon monde s'écroulerait, que mon moral en prendrait un coup... Que je deviendrais une momie quoi ! Mais sur ce plan là, il ne faut pas trop compter sur moi. Bien entendu, je l'aimais. Bien entendu, j'en ai souffert. Mais apparemment, j'aurais du montrer cette souffrance. Montrer que je ressentais quelque chose. Qu'il brisait un peu cette carapace. Qu'il atteignait mon coeur en bref. Cependant, ma fierté arrive toujours au mauvais moment. Ce n'est pas moi, je vous le dis. C'est elle qui revient à la charge, automatiquement, qui m'habille d'une froideur nouvelle ou d'une désinvolture sans fausse note alors qu'au fond. Alors qu'au fond, oui. J'en bave coco. Je suis humaine, et pas un petit poisson qui chante "Don't worry, be happy" sur sa planche en bois même avec deux yeux en moins...
et puis, on a rien à perdre quand on aime personne. AHN HAE - Alors, comment c'est, Paris ? MEI LEE - C'est si. Si. Y'a pas de mots, petite soeur ! En fait, il n'y en a qu'un qui me vient à l'esprit mais je ne suis pas sûre que tu l'enregistres ! AHN HAE - Dis touj... MEI LEE - ROMANTIQUE ! Hihi ! Avec mon amie on s'amuse comme des folles. J'ai fais la connaissance d'un français juste... juste... incroyable. Il m'offre des fleurs, et ce soir je dois dîner avec lui ! AHN HAE - Je pensais que tu allais me dire que la bouffe était bonne et que Maman allait bien. MEI LEE - Oh, mais tout est bien là bas ! Sauf que je me concentre sur quelque chose de plus... intéressant. AHN HAE - T'es fêlée ma pauvre. Je vois pas pourquoi c'est toi qui est née la première. T'as les mêmes rêves qu'une gamine de seize ans. MEI LEE - Tu parles en connaissance de cauuuse ! AHN HAE - Très drôle. MEI LEE - En fait, pour tout te dire, je t'appelais pour te dire que j'ai entendu parler d'une certaine agence juste avant de m'envoler pour la France... Je me dis que tu devrais peut-être t'y rendre, te renseigner... AHN HAE - Quel est son nom ? MEI LEE - Carrot's Heaven, un truc dans le genre... AHN HAE - MEI ! Tu déconnes là j'espère ? C'est une connerie pour des gens désespérés en manque de sexe ! Et puis c'est Cupid, pas Carrot... *facepalm* MEI LEE - Hahan ! Donc tu savais que ça existait !!! En même temps, difficile de passer outre leurs publicités et les discussions de jeunes pucelles dans les transports (quand ma voiture décide de tomber en panne) à propos de ce phénomène particulièrement débile. Oui. Débile ! C'est pas par le biais d'une agence que les gens trouveront l'amour de leur vie. Quoique, "qui se ressemble s'assemble", comme on dit. Comme ça on se débarrasse de tous les potentiels désastreux du coeur et de la queue et on récolte les quelques biens pensants restants qui subsistent comme moi à cette mode ridicule. Sur le coup, je pensais que Mei Lee allait me proposer un job un peu meilleur que celui que je me coltinais, connaissant mon ambition, mais elle se contentait juste d'enfoncer le couteau dans la plaie. L'éternelle célibataire que j'étais depuis maintenant deux ans lui faisait pitié, je le sentais. Dans sa voix, ses gestes, ses mimiques, et ce même au travers d'un téléphone. Oh, elle savait que j'avais quelques aventures, mais pour elle, c'était comme du poison. Pour elle, c'était comme se mourir lentement dans les bras de quelqu'un et de renaître le lendemain, plus faible encore. Ce qui m'énervait, c'est qu'elle semblait presque me comparer à Papa et Maman, alors que je faisais tout pour de pas leur ressembler. "Regarde où ils en sont, et tu es le portrait craché de Papa ! Tu n'as jamais dit 'Je t'aime', je suppose ?". Si. Quelques fois.
Quand je suis bourrée. ♠ You&Yourself; Pseudo: en graph' c'est R-SENIC. Mais heu, Mel c'est bien aussi. Âge: 15 ans mon pote ! Je suis jeune lalala. Double compte? Naon. Comment as-tu connu le forum? C'était écrit. La destinée m'a forcé à m'inscrire. Fréquence de connexion: Allez sur 100 je dirais 99.5. Autre? je suis brune. lol. et c'est mon premier forum à contexte coréen. vous pouvez rire. et j'ai la gastro en ce moment même. j'ai rendez vous à 20H chez le toubib. 20H ! la poisse. c'est naze les docteurs en plus. /a peur/ bref. OSEF. Test RP: 1548.
- Spoiler:
Il y avait quelque chose de rare chez Cherry, quelque chose qui se faisait habituel chez James. Peut-être aurait-il du être l'inverse, que cette réaction était un peu plus féminine que masculine, mais les choses étaient ainsi faites : James rougissait souvent, Cherry pratiquement jamais. Ou en tout cas, James ne pouvait pas se vanter de faire monter autant qu'il le voudrait le rouge aux joues de la belle Nissena. A croire que rien ne pouvait la gêner, alors que lui, n'importe quel sujet un poil indiscret le faisait devenir assez cramoisi et muet, lui donnant un aspect encore plus gamin que d'habitude. Réaction enfantine qu'il avait conservé depuis toujours. Une réaction qu'il haïssait littéralement. Après tout, c'était handicapant, c'était embêtant ; on pouvait tout de suite savoir s'il mentait, le rougissement faisant office de détecteur de mensonge et de mal aise. Et si ce n'était pas cet embrasement qui le prenait, c'était cet horrible raclement de gorge qui le trahissait. Tout chez James lui échappait. A croire que rien ne pouvait empêcher son corps de réagir, même pas ses plaintes jurées dans sa tête à grands nombres.
Bref, c'est pourquoi il pensait avoir rêvé lorsqu'il avait cru apercevoir son amie baisser la tête d'un air gêné. Mais James ne s'était pas posé beaucoup de questions : elle regardait très certainement où elle marchait, comme la plupart des gens, même si lui avait tendance à être d'une maladresse maladive et qu'il ne distinguait jamais vraiment bien où il posait ses pieds. Il ne s'était pas attardé dessus, ni non plus lorsqu'il avait essuyé affectueusement les dernières traces de larmes qui avait séjourné sur le visage de Cherry et que ses joues avaient pris une petite teinte rose. Mais le Cohary ne pouvait pas passer à côté d'un autre rougissement notable chez la Nissena. D'ailleurs, quand il sentit les mains douces de Cherry se poser sur son visage, son coeur s'emballa. Il y avait une nouvelle proximité soudaine à laquelle il ne s'était absolument pas préparé, et il remarqua qu'elle aussi rougissait. Il apercevait Cherry s'approcher dangereusement de lui : la réaction naturelle de James ne tarda pas, il se mit automatiquement à sentir son visage s'embraser, tandis que son esprit se mettait à vagabonder. Et si...
CHERRY - Comme t'es mignon, mon Nounours ! Grimaçant, James eut envie de se donner une claque. Toujours à imaginer des scénarios impossibles. Pendant une seconde, il avait cru que la jeune Colven allait l'embrasser, chose qui se révéla fausse évidemment. Massant lentement ses joues à peine douloureuses après le pincement que sa meilleure amie avait provoqué, il repensa à ses paroles. Certes, c'était une expression comme une autre, mais James ne pouvait s'empêcher d'en tirer des conclusions. Oui, James était MIGNON. Mignon ! MIGNON ! Il affichait une moue un peu contrariée : il n'était ni BEAU, ni CHARMANT, ni SEDUISANT, ni même attrayant ! Non, il était MIGNON, adorable blabla... Et pour lui, ça venait comme une insulte. Un peu agacé, James savait qu'il exagérait, mais il s'en fichait. A dix-huit ans, on est pas sensé être MIGNON ! Bref, il revint à la situation initiale et laissa cette petite parenthèse physique de côté. Il ne faisait après tout que répéter dans sa tête ce qu'il savait déjà, et à part gâcher ses retrouvailles, ça n'allait certainement pas faire avancer les choses. D'ailleurs, Cherry avait repris la parole et James fut flatté. Elle avait directement pensé à lui lorsque la guerre avait fait rage. Il n'avait pas besoin de dire que c'était pareil pour lui, qu'il n'avait songé qu'à la retrouver, car il était certain que Cherry le savait déjà...
CHERRY - Tu sais pour Rosa, n'est-ce pas ? Bam. Le coeur de James rata un battement pour reprendre sa course folle. Il n'avait même pas à trouver ses mots : Cherry avait comprit qu'il était au courant.. Il leva les yeux vers Cherry, admirant le calme de la jeune fille. Elle détaillait les lieux comme il l'avait fait depuis qu'il était arrivé, cherchant les différences, les similitudes... Elle lui expliqua ensuite qu'elle ne voulait pas en parler, ce qu'il comprenait parfaitement. Par ailleurs, la Nissena le connaissait bien : elle comprit automatiquement que ce sentiment était partagé.
CHERRY - Et j'imagine qu'il y a bien des choses concernant toute la guerre dont tu ne veux pas parler non plus. James baissa la tête. En effet, il y avait des événements dont il se passerait très bien de raconter. Le regard bleu qu'il avait croisé pendant la bataille lui revint en tête, qu'il effaça le plus rapidement possible. Flancher maintenant le mettrait mal à l'aise et il devait se montrer heureux, pour reprendre le mot de son amie, pour elle justement. C'était lui le mec, après tout, merlin ! Les réflexions de James durent se terminer car Cherry lançait déjà un nouveau sujet. Elle avait quelque chose à lui demander. Automatiquement, James commença à rougir. Et si elle avait été au courant pour son altercation de l'an dernier avec Joshua ? Non pas que le fait de s'être battu avec le "béguin" de l'an dernier de sa meilleure amie soit gênant pour lui, mais c'était plutôt les choses qui avaient été dites là-bas qui lui importait le plus. Si elle était au courant des sentiments qu'il avait pour elle, c'était la fin de cette belle amitié. Tout ça à cause de lui et de cet abruti de coeur qui s'entiche des mauvaises personnes. Il ne se rendait même pas compte que, sous l'effet du stress et de l'attente de la question de Cherry, son poing droit s'était serré fortement, rendant ses jointures blanches. il était en train de s'insulter d'idiot quand la Nissena reprit la parole.
CHERRY - J'ai entendu dire que toi et Tiffany, vous vous êtes embrassés... plus que langoureusement. J-je... Pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Avais-tu des sentiments pour elle ou comme cinquante pour cent des garçons, et probablement plus, il t'arrive d'avoir la cervelle dans le pantalon ? C'était le stress du Cohary qui lui jouait des tours ou bien avait-il vraiment cette petite once de colère qu'avait perçu James dans la voix de Cherry ? Si James était soulagé qu'elle ne lui parle pas de Joshua et des événements de l'an dernier, il n'en était pas moins gêné par le sujet que la belle avait lancé. Une de ses plus grosses erreurs de l'an passé avait été d'embrasser sensuellement la jolie Tiffany Hoshizora, alors encore promise à Julian Messon. Et tout le monde savait que James n'aimait pas Julian. Il y avait quelque chose de bizarre chez lui, quelque chose qui l'ennuyait. Et puis cette perfection là ! Ce "Je me la pête" discret mais si flagrant pour le dernier Grey ! Se raclant la gorge avec force, James ne savait pas par où commencer. Il voulait absolument que Cherry la croit. Que ç'avait été un accident et qu'il n'avait pas fait ça par plaisir, tout en omettant qu'il avait cru embrasser avec vigueur pendant quelques minutes la fille qui était assise à côté de lui.
JAMES - C'était... un accident ! J'avais ramassé des cerises dans le couloir. En rentrant à la salle commune, j'en avais un gros paquet et Tiffany est arrivée. On en a mangé et... comment dire... Son teint avait tourné rouge depuis un moment et il plongea la tête dans les mains. Comment expliquer ?! Il soupira.
JAMES - Elles étaient aphrodisiaques. Alors quand Tiffany et moi on s'est regardé et bien... on a eu une sorte de... de pulsion ? Et, relevant la tête, James fixa intensément Cherry. Sa gêne avait disparu, même s'il pensait qu'elle devait elle-même penser qu'il la prenait pour une idiote. Pourtant, c'était la stricte vérité !
JAMES - Donc, non. Je n'étais pas amoureux d'elle. Dé... Il avait commencé à s'excuser, mais il ne savait pas exactement de quoi. D'avoir agi comme ces garçons qui ne pensent qu'à mettre leur fusée sur la rampe de lancement ou parce que justement, il n'était pas dingue de Tiffany mais d'elle-même. Comprenant son erreur d'avoir conclu sur un ton si sérieux, laissant peut-être sous entendre qu'il était amoureux de quelqu'un d'autre et que ce quelqu'un d'autre avait les cheveux rouges, il tourna son regard ailleurs. Il aurait aimé des retrouvailles un peu différentes, mais il fallait qu'il se ressaisisse. James devait se faire une raison. Et cette année serait la bonne.
Dernière édition par Sun Ahn Hae le Sam 29 Jan - 18:19, édité 8 fois |
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