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 i wish the tide would take me over.

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MessageSujet: i wish the tide would take me over.   i wish the tide would take me over. EmptyMar 15 Fév - 17:10

C'était comme s'être brûlé en sachant que ce que l'on faisait n'était pas bien. Il s'attendait presque à entendre une voix lui souffler qu'on l'avait bien prévenu. La mâchoire crispée, il se tenait à bonne distance de la jeune femme sans pour autant être capable de trop s'en éloigner. Pourquoi avait-il fait cela ? Certes, il n'avait pas pour habitude de s'imposer de quelconques limites, mais avec elle, tout était différent. S'ils fonçaient tête la première dans les pires situations, il ne voulait en aucun cas qu'elle ne devienne l'une d'elles. La prendre dans ses bras sous l'effet de l'alcool et de la drogue conjuguée était une chose, la plaquer contre un mur en était une autre. Il soupira, s'apprêtait à chercher son paquet de cigarettes quand tout à coup, elle fut là. Toutes ses pensées abandonnèrent la nicotine pour se fixer à nouveau sur elle, alors qu'elle semblait satisfaite de trouver son regard. Su pencha légèrement la tête, qu'elle redressa en posant ses mains sur son visage. Il se raidit, non pas par peur ou appréhension, mais parce-qu'il n'avait pas, encore une fois, envie de se laisser aller à ses pulsions. Il se rapprocha imperceptiblement lorsqu'elle l'incita à le faire, et ferma les yeux lorsque ce fut au tour de ses lèvres de se poser sur lui. Ce fut bref pourtant, mais déjà bien assez long pour sentir quelque chose remuer quelque part en lui. Il n'ouvrit pas les yeux lorsqu'elle s'éloigna finalement, incapable de donner un nom à ce qu'il pouvait bien ressentir lorsqu'elle était là. Et c'était bien là le danger ultime... « Ça va aller, si tu ne m'abandonnes pas. » Ses paupières se soulevèrent finalement, et son regard se posa sur elle, alors que l'esquisse d'un sourire soulevait le coin de sa bouche. La dépendance était une de ces choses qu'il aimait provoquer, savait que la majeure partie de son entourage souffrait déjà d'une forte dépendance à l'argent. Mais Mi Ran, c'était tout autre chose. Il comprit que si elle représentait pour lui tout ce qui pouvait détruire ce qu'il était aujourd'hui, il n'en représentait pas moins pour elle. La jeune fille était de celle qui le connaissait le mieux, et il n'avait pas de doute quant à savoir si elle savait dans quoi elle s'engageait en le laissant savoir ce genre de choses. Par ses propres actes et paroles cependant, il s'était trahi, et si quelqu'un devait un jour abandonner la jeune femme, ce ne serait certainement pas lui. Ni vivant, ni consciemment. A croire que dans l'histoire, c'était peut-être lui le plus dépendant...

« Je ne veux pas retourner dans ce club. Allons ailleurs. » Il hocha la tête, ne lui aurait de toute façon pas proposer d'y retourner. Il avait juste envie d'être seule avec elle, qu'elle soit toute à lui, et qu'ainsi il puisse ressentir jusqu'aux fin fonds de son âme comme elle était dangereuse. Brusquement, Mi Ran se plaqua contre lui, et ses yeux s'agrandirent un instant de surprise. Ses petites mains s'accrochèrent à sa taille, et durant quelques minutes il ne fit rien d'autre que la regarder. Le bruit des voitures, les sifflements non loin d'eux, finirent de le ramener à la réalité, et il la repoussa doucement, avant de prendre une de ses mains dans la sienne. « Je connais un endroit qui devrait te plaire. » dit-il dans ce qu'on pouvait appeler un murmure. Et sans rien ajouter, il serra sa main pour qu'elle avance avec lui.

Malgré l'heure tardive, les rues restaient bruyantes. Néons et lampadaires étaient aveuglants, et on ne faisait pas un pas sans rentrer dans quelqu'un, le plus souvent loin de la sobriété. Mais il s'en fichait : ces gens là étaient les plus facilement impressionnables, et l'évitaient en général. Il aimait ce pouvoir, celui d'effrayer par le simple fait d'exister, même si celui-ci le condamnait à vivre dans la solitude. Ce n'était pas une idée qui l'avait dérangé outre-mesure, jusqu'à ce que sa vie entre un jour en collision avec celle de Mi Ran. Il devait bien se rendre à l'évidence qu'à ses côtés, tout lui paraissait moins pénible, et moins effrayant. Mais leur relation était basé sur le danger et la mort, et il ne savait pas si quelque chose de bon pouvait réellement sortir de tout cela, s'ils seraient un jour capable de vivre d'autre chose, tant qu'ils seraient ensemble. Cependant, il n'avait guère envie de trouver une réponse, qu'il n'apprécierait sans doute pas, cette nuit, aussi se contentait-il de longer les murs de la capitale, sans lâcher la main de sa compagne. Déjà il apercevait l'entrée de son immeuble favori, qui n'était pas le plus haut, loin de là, mais qui l'avait accompagné dans nombre de ses soirées solitaires. Il tapa le code de l'entrée, qu'il avait appris en se faisant passer pour un nouvel arrivant étourdi, et poussa la porte avant de laisser entrer la jeune femme, à qui il indiqua les escaliers. Leur récompense serait au bout de ces derniers, et il avait hâte de la lui montrer. Ce n'était là qu'un toit d'immeuble parmi d'autres, la vue n'y avait rien d'exceptionnelle, le seul avantage qu'il offrait était cette impression de solitude alors que les bruits de la ville y parvenaient encore. Su la fit entrer dans ce repère qu'il connaissait depuis son plus jeune âge, et sans lâcher sa main la mena jusqu'au bord, qu'il devinait être son lieu préféré comme il avait toujours été le sien. Silencieux, immobile, il se contenta d'apprécier l'agréable sensation de vertige qui s'emparait de lui alors que son regard plongeait avec délice dans le vide. La situation était d'autant plus troublante qu'il savait qu'il n'aurait pas fallu un pas pour qu'il y plonge tout entier, et il n'avait pas besoin de regarder Mi Ran pour savoir qu'elle n'hésiterait pas à le suivre. Existait-il relation plus malsaine ? N'aurait-il pas mieux valu qu'ils se fassent mal, réellement mal, qu'ils puissent voir leur sang et s'extasier sur lui, plutôt que de se plaire à imaginer toutes ces façons de mourir ? De mourir ensemble. Il soupira, et lentement se tourna vers elle, ses yeux se posant sur celle qui partageait le moindre de ses fantasmes mortels. Sa main quitta la sienne pour effleurer sa joue, avant de reporter son attention sur le vide devant eux.
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MessageSujet: Re: i wish the tide would take me over.   i wish the tide would take me over. EmptySam 19 Fév - 0:32

« Je connais un endroit qui devrait te plaire. » Miran hocha la tête en entendant ces quelques mots, les yeux rivés vers le ciel d'un noir d'encre. Elle ne savait pas où il voulait l'emmener, mais elle comptait bien le suivre. Même si c'était un endroit étrange. Même si c'était un endroit pas très fréquentable. En fait, n'était-ce pas cela qu'ils recherchaient l'un et l'autre ? Un lieu à même de les réveiller, de les faire vibrer, au point qu'ils se sentent en vie ? Elle regardait le ciel et songeait que les lumières aveuglantes de la nuit l'empêchaient de voir les étoiles. Une pensée totalement déplacée, mais il lui arrivait souvent de décrocher de la réalité. Elle s'arracha à sa contemplation pour suivre Su Han. Ce trajet dans les rues les plus sombres de Séoul, elle en goûta chaque seconde. C'était tellement différent du jour, un vrai monde à part. Les gens n'étaient pas les mêmes, ou peut-être était-ce les mêmes, qui comme eux, auraient revêtu leurs habits de nuit. Tout le monde avait bu, tout le monde errait à la recherche de quelque chose qui leur manquait à tous sans qu'ils puissent y mettre un nom ni même des sensations. Oui, elle comprenait bien cela... c'était si dur de remplir ce vide quand on avait aucune idée d'avec quoi... L'atmosphère était bruyante, des cris, des rires, des bruits de verre brisé, de pneus qui dérapaient, de moteurs qui grondaient, en un tout familier mais toujours fascinant. Les lumières des lampadaires qui clignotaient, des enseignes colorées, des néons, des phares de voitures et de deux roues, tout ça lui donnait le tournis. Seul élément solide dans ce cocon de sensations, Su Han, qui fendait la foule comme un loup au milieu des agneaux, et sa main qui tenait la sienne. Qu'ils le réalisent ou pas, tous ces gens s'écartaient de son chemin. Certains se retournaient à leur passage, la regardaient elle, le regardaient lui; luxure, violence... Ils formaient un duo certes tentant pour quiconque voulait un peu d'action.

Enfin, ils arrivèrent au pied d'un immeuble, et sans hésiter, Su han en tapa le code. Miran se demanda s'ils vivaient là... mais non, cet endroit ne lui convenait pas, et qui plus est, jamais il ne l'aurait amenée chez lui. Il lui désigna les escaliers et elle comprit qu'ils se rendaient sur le toit. Une marche après l'autre, déroulant les escaliers à un rythme soutenu, ils grimpèrent jusqu'au sommet de la tour de béton grise et morne, et pourtant, à l'idée de ce qui l'attendait là-haut, Miran se sentait petit à petit s'éveiller. Enfin, elle poussa la porte du toit et s'avança sur le sol de béton plat et vaste. La jeune femme inspira à fond, savourant l'étrange sensation de presque-silence, tous les bruits de la ville étant étouffés, de même que ses lumières. C'en était presque déstabilisant. Su Han la tira à sa suite, s'avançant jusqu'au rebord de l'immeuble. Elle baissa les yeux, contemplant la rue tout en bas, à peine visible sous le flot des gens qui allaient et venaient, et pourtant, ils n'étaient que des ombres, des fantômes sans substance, car si elle décidait de se laisser tomber dans le vide, ce ne serait pas eux qui arrêteraient sa chute.

Les yeux rivés vers le bas, elle sentit la main de Su Han quitter la sienne pour effleurer son visage et sut qu'il pensait comme elle. Effrayant constat, et pourtant... n'importe qui d'autre l'aurait traitée de folle, ou aurait cherché à l'aider. Peut-être bien qu'elle avait besoin d'aide... En cette seconde, l'appel du vide était si fort ! Elle se sentait comme aspirée par le sol tout en bas et se demandait quelle sensation cela ferait de ne peser plus rien, d'être libérée de toutes les lois physiques, pendant quelques secondes... et en songeant à la suite, ou plutôt à la fin, son cœur se mit à battre à tout rompre dans sa poitrine. Comme si pendant quelques instants, elle avait vraiment songé à sauter, puis s'était ravisée, et que son corps, par une décharge d'adrénaline, lui faisait comprendre qu'elle avait vraiment échappé au pire.

« Pourquoi mourir si on peut ressentir des choses pareilles... » Elle avait parlé pour elle, sans vraiment s'en rendre compte. D'un pas, elle grimpa sur le rebord du toit de l'immeuble. Elle ferma les yeux et se sentit osciller, sans savoir si cela se voyait dangereusement ou si c'était simplement son cerveau qui, privé du sens de la vue et conscient du vide devant elle, perdait les pédales. Merveilleuses secondes où elle perdit ses repères physiques... puis elle chercha Su Han de la main, trouva son épaule et s'y agrippa, sans ouvrir les yeux, le souffle court.

« Je cherche toujours le danger quand je suis avec toi Su Han, mais c'est aussi avec toi que je réalise à quel point je veux vivre malgré tout. » Exploit ! Elle se sentait vivante, là tout de suite, et avait très envie de le rester, ne serait-ce que pour continuer à savourer cette euphorie. Ça n'avait vraiment rien à voir avec son quotidien, ses journées, les hommes... qui était-il déjà ? Ah oui, Tae Jun... s'il savait où elle se trouvait et ce qu'elle faisait en ce moment-même, qu'en penserait-il ? Ça aussi, c'était une pensée un peu inquiétante, quoiqu'agréable. Elle ouvrit les yeux, tourna sur ses talons pour faire face à Su Han, les mains posées sur ses épaules, son regard au même niveau que le sien, lui qui était si grand.

« Tu ne vis pas ici, n'est-ce pas ? Tu n'es pas obligé de répondre, si tu n'en as pas envie. » Tenter de plonger dans la vie de Baek Su Han : un autre type de danger...
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