‘’Once upon a time … part 1‘’ Ft. donghyun.

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Une soirée comme les autres, à servir verres sur verres à des jeunes gens en âge de fêter leur victoire au Hockey de l’après-midi. Il était trois heures du matin, et Noah se concentrait vivement sur le Scotch qu’elle devait servir, ses yeux luttaient contre la fatigue, elle n’avait toujours pas prit de vacances depuis la dernière fois ou elle s’était retrouvée à l’hôpital. Pour Noah, c’était à la limite du vital de garder son bar ouvert, seulement, son faible corps ne suivait pas vraiment le mouvement. Adossée contre le lavabo, elle essuyait frénétiquement un verre, le regard vague. Elle s’imaginait avoir la possibilité de dormir plus de 4h par nuit. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres: la jeune femme se retourna et glissa son verre sur l’étagère en suspension. Son regard se posa à l’autre bout du bar, ou Taejun son serveur et meilleur ami servait un verre de plus à un certain gosse de riche habitué des lieux. Lorsque le serveur se retourna, il envoya un regard perplexe à Noah: ce soir, ledit gosse de riche était seul, alors qu’à son habitude, monsieur sortait le grand jeu avec de belles coqueluches parées de milles feux. Noah partie, dans un élan de bonté, se glisser en face de l’homme, seul. Elle le regardait siroter son verre, un rire félin sorti d’entre ses lèvres, puis elle murmura doucement: « la solitude construit une personne, n’est-ce pas. » Question ou réponse, allez savoir. Noah se redressa et reprit un autre verre pour l’essuyer. Sur ce murmure, elle s’éloigna dans un courant d’air à l’odeur de la fraise et du milkshake au chocolat, avec une pointe de tabac et de whisky.

Cinq heures du matin, la chance était avec Noah, car son bar s’était vidé plus tôt que prévue. Même Taejun était partit en avance car il devait allez à l’université le lendemain. Maintenant seule au monde dans cette nuit chaude et trop agitée par les pauvres hommes ivres à l’extérieur et les bagarres à n’en plus finir, Noah s’apprêtait à tourner le dernier tour de clef dans la serrure. Seule? Pas vraiment, du coin de l’œil, adossé contre le mur, elle zieutait l’homme aux milles cartes bleues qui était venu seul ce soir. Légèrement étonnée, la jeune femme s’éloigna lentement. Elle voulue lui proposer de le ramener, mais il lui semblait qu’il n’était pas ivre à ce point-là. Oubliant peu à peu la gueule d’ange, Noah cherchait avec fatigue les clefs de sa voiture dans son sac. Traversant la route avec une lenteur concurrente à celle d’une tortue.

C’est à ce moment là, que tout bascula. Le monde s’assombrit pour Noah, une lumière vive noya son visage apeuré. Une voiture brisa les hanches de la jeune femme, elle fut propulsée sur le capot de la voiture, qui s’arrêtait dans un crissement de pneus. Noah sentit son corps s’abattre sur la voiture, sentant la douleur envahir son corps, son regard devint flou et divagua dans les étoiles. La Noah extérieur céda place à de profondes abysses, laissant la jeune femme sombrer. C’est couchée sur ce sol dur, son visage écorché, son crâne saignant, que Noah partie assez loin pour ne peut-être jamais revenir.

Une semaine plus tard.

Bip, bip, bip, bip… Ce son semblait familier à la jeune femme qui ne pouvait pas bouger, même pas ouvrir les yeux. Sombrant une fois de plus, la jeune femme partie dans le pays lointain des rêves.

La semaine suivante.

Le rêve sombre de la jeune femme s’éclaircit lentement, elle se sentie propulsée dans un vide géant. Arrachant sa perfusion en se relevant brusquement dans une expiration bruyante, Noah fut prise de panique, elle se trouvait dans une chambre, mais sa vue floutée lui donnait la sensation que la pièce tournait, elle n’entendait aucun son à part les battements de son cœur. Petit à petit, les battements de firent plus lents, sa vue redevint à peut près normale. Noah, respirait lentement pour se calmer. Son bras laissait échapper quelques gouttelettes de sang, mais sans plus. La jeune femme essaya de se lever avec tant de bien que de mal. Elle n’était vêtue que d’une chemise d’homme bleu marine, et ses cheveux avaient l’air d’avoir été malmenés par le temps. Noah s’accrochait à la poignée de porte, regardant dans le long couloir s’il y avait un signe de vie quelconque. Le regard valsant à droite et à gauche, la jeune femme examinait de loin chaque recoins d’une maison ultramoderne qui semblait être un palais miniature. Apercevant des très grands escaliers en marbre blanc, elle se décida à les descendre. Lentement, et fortement accrochée à la rampe, Noah descendait marche par marche, avec précision et sureté.

Arrivée trois marches avant la fin de ce long périple, Noah glissa et s’écroula durement sur le sol. N’arrivant pas à parler, son appel de la douleur fut silencieux. D’ailleurs, pourquoi n’arrivait-elle pas à parler? Et… qui était-elle? La jeune femme garda un regard fixe sur le sol. La chute lui avait donner une brève vision de l’intérieur d’une ambulance, une vision qui se flouta sur le visage d’un homme, penché au-dessus d’elle. Sur ces images, Noah entendit des pas se diriger vers elle.

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Flashback

Une mine creusée par la fatigue, un verre à moitié rempli, un bras sur le bar, le jeune homme venait en effet de passer une sale journée. Un peu comme toutes les autres d'ailleurs. Et cela devenait de plus en plus compliqué de gérer tout ce que l'on pouvait considérer comme une machination, seul. Enfin seul, pas franchement, mais selon Dong Hyun, ses sois disant adjoints n'étaient pas assez qualifiés, et pour avoir la prétention de penser qu'il pouvait gérer ça lui même il n'avait ainsi pas le droit à l'erreur. D'habitude il venait squatter ce bar en bonne compagnie, mais pas ce soir. Pourtant ce n'était pas faute d'avoir été abordé par plusieurs jeunes femmes. En fait ce soir, Dong Hyun était -pour on ne sait quelle raison- très intéressé par la propriétaire des lieux. Il paraît qu'elle venait de se faire hospitalisée. Il est vrai que cela faisait un petit moment que le jeune patron n'avait pas aperçut celle qu'il avait dans sa ligne de mire derrière le comptoir. Les yeux à présents rivés sur son verre, Dong Hyun le saisit de sa main gauche et le porta à ses lèvres. Il regarda le serveur en face de lui puis termina son verre d'une traite. D'un revers de manche il s'essuya la bouche, oubliant toutes les bonnes manières que lui avaient inculqué ses parents. Poussant le verre devant lui, Dong Hyun redemanda « La même chose », s'épargnant le merci qui était censé accompagné sa requête. Et puis, à sa grande surprise, voilà que celle qui était au cœur de ses pensées depuis qu'il avait mit les pieds dans ce bar s'approcha de lui, et lui adressa pour la première fois la parole. Des paroles qui en l'occurrence, se voulaient un poil trop philosophique, et dont Dong Hyun eut du mal à en saisir la valeur. « Je n'oserais pas vous contre-dire, puisque vous avez l'air d'être experte en la matière. » Il n'était même pas sur qu'elle l'avait entendu puisque cette dernière lui offrait maintenant comme paysage la simple vue de son dos. Haussant les épaules, le jeune homme avait bien la ferme intention d'attendre que le lieu se vide pour aller l'aborder dans de meilleures conditions. Timide? Pas franchement, c'était simplement pour la forme.

Quelques verres plus tard, après tout Dong Hyun commençait à perdre la notion du temps, non pas à cause de la téquila, mais parce que rester assit au bar, avec comme seule occupation tripoter la gourmette qu'il avait reçut lorsqu'il était jeune, l'ennuyait au plus haut point. La bonne nouvelle, c'est qu'il était enfin seul, la mauvaise, c'est qu'il avait été tellement absorbé par son bijou qu'il n'avait même pas remarqué que même la belle inconnue avait quitté les lieux. Il balaya la salle du regard, puis se leva tant bien que mal, se maudissant d'avoir perdu son temps, et par la même occasion; des précieuses heures de sommeil. Il sorti du bar, blasé comme pas deux, mais son humeur prit une toute autre tournure lorsqu'il La vit juste devant lui, sur le point de traverser la route. Elle venait visiblement de sortir, c'était d'ailleurs son jour-soir- de chance. Surtout que le bar était resté ouvert. Voilà donc une bonne excuse pour interpeller la miss. Il s'arrêta quelques secondes puis tourna la tête pour essayer de distinguer une esquisse de son reflet, histoire d'avoir une idée de son apparence, car il ne fallait pas oublier qu'il venait de passer sa soirée et sa nuit à boire. Seulement à peine eut-il détourné les yeux de cette étrangère qu'un bruit semblable à celui des freins d'une voiture roulant trop vite se fit entendre. Puis un autre bruit retentit, celui d'une personne qui venait de se faire percuter par une voiture. N'ayant comme seul réflexe de tourner la tête pour voir ce qui se tramait à seulement quelques mètres de lui, le jeune patron écarquilla les yeux lorsqu'il aperçut la silhouette inerte de la propriétaire du bar sur le sol. Paralysé par ce spectacle qui se voulait similaire à celui de la mort, Dong Hyun réussi à décoller ses yeux de la jeune femme pour voir la voiture coupable de cet accident s'enfuir sans aucun remords. Ce n'est que lorsque deux autres personnes vinrent à l'aide de cette pauvre victime visiblement dans le coma (si ce n'est morte), que Dong Hyun daigna bouger pour appeler -sous les ordres d'un passant- une ambulance. « Heu... Oui oui tout de suite... » A peine eut-il raccroché que les sirènes de l'ambulance résonnaient en écho dans la rue. Il ne s'était même pas rendu compte que les secours avaient mis 10 bonnes minutes avant d'arriver sur « les lieux du crime », tellement il était hypnotisé par ce corps sans vie qui s'offrait à lui. Toujours debout, immobile, et incapable de cligner des yeux, Dong Hyun se fit rappeler à l'ordre lorsque l'un des médecins hurla à voix haute si quelqu'un la connaissait. En fait le médecin s'était directement adressé à lui. La tête se relevant doucement, Dong Hyun fixa le médecin puis, sans réfléchir lui répondit « Moi. Je la connais. » Et sans qu'il ait eu le temps de donner plus d'explications, se fit embarquer dans l'ambulance, et en même temps, s'embarqua lui même dans une histoire à dormir debout.

Fin du flashback

Encore une journée qui s'annonçait bien inutile pour notre homme puisque ce dernier avait, depuis quelques temps, ralentit son rythme de travail pour pouvoir s'occuper de celle qu'il avait recueillit une semaine plus tôt, sous l'impulsion (et surtout la panique) du moment. Depuis qu'on lui avait autorisé à ramener sa sois disant « amie » chez elle, Dong Hyun n'eut d'autres choix que de l'héberger chez lui, puisqu'aucun membres de sa famille, ni même amis ne s'étaient manifestés. Étrange pour une femme qui dirigeait un bar, faut croire que ses employés ne se posaient pas beaucoup de questions. Assit sur le canapé, la main ayant empoigné la télécommande, Dong Hyun zappait et regardait sans vraiment faire attention les chaines qui défilaient devant ses yeux. Pour être honnête il avait du mal à penser à autre chose qu'à la présence étrangère qu'il avait chez lui. Il se demandait en effet comment il allait gérer tout ça, et surtout, quand est-ce qu'elle allait bien ouvrir les yeux. Après tout les médecins avaient été très vague quant à son état de santé, qui devait probablement pas être bien grave puisqu'à l'heure actuelle elle pouvait se passer des soins primordiaux... Du moins pour le moment, puisque l'accidentée venait une nouvelle fois de faire une belle chute. D'un coup, Dong Hyun se leva puis se précipita vers elle. Depuis quand était-elle réveillée? Et d'ailleurs comment avait-elle pu se débarrasser de sa perfusion? « Hé ho … Tu vas bien? Tu m'entends? » Réussit-il a prononcer, visiblement traumatisé par ce qu'il avait vécu une semaine plus tôt. Passant délicatement l'un de son bras derrière l'épaule de la jeune femme, puis l'autre à hauteur de ses cuisses, Dong Hyun la porta pour la diriger vers le canapé. Une fois allongée, il la regarda longuement, ses deux mains posée fermement sur ses hanches, puis se décida à établir un premier vrai contact avec elle, ses mains touchaient le visage un peu trop chaud de sa vis à vis. « Allô la terre, y'a quelqu'un? »

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« Allô la terre, y'a quelqu'un? »

Quoi? Qui me parle? Qui me paarle? Noah se sentit transportée dans les airs comme par un coup de vent. Depuis quand avait-elle le dont de voler? Ah non pardon, elle se trouvait dans les bras de… de… de qui d’ailleurs? Maintenant déposée sur un canapé avec la délicatesse d’une plume, la jeune femme toute émoustillée, regardait dans tous les sens. Ses grands yeux arrondis tels de petites billes, divaguaient entre l’homme qui venait de la porter et ses mains qui venaient triturer son visage bouillonnant. Les... Les mains étaient miraculeusement douces pour elles d'un homme.

Sur le coup, la jeune femme fut surprise, puis avec un réflexe pur et simple digne d’une femme qui se respecte, elle balayait brusquement cette main. Regardant avec étonnement cet apôtre face à elle dont le visage reflétait un traumatisme quelconque comme s’il venait de voir un ancêtre dévaler les rues nu comme un verre en chantant des chants religieux. Cependant, on y était presque, si l’on voulait considérer comme un ancêtre cette femme au corps félin et sexy, presque nue dans une chemise d’homme. Il ne manquait plus que les chants religieux.

Noah essayait en vain de crier ou de prononcer des mots, mais aucun sons ne sortaient de sa bouche comme si on avait interdit sa parole. La brunette, de son état, chercha des yeux de quoi écrire, Ave téléphones ultra-High-tech sur la table du salon, elle s’en empara et d’une main pas vraiment experte elle écrivit dans un brouillon de message: « qui es-tu? » son regard se plongea alors dans celui de son… interlocuteur. C’était sans doute une bonne pêche car Noah était tombée sur homme à la beauté divine mais à l’expression des plus spéciales. Avait-elle quelque chose sur le visage ou ressemblait-elle à un extra-terrestre? D’ailleurs à quoi ressemblait-elle tout court? Ayant perdue la mémoire, ne sachant son nom et ne connaissant pas son image, Noah fut prise de panique.

Balançant avec fougue le téléphone portable dans les mains de l’inconnu, elle essaya de se relever du canapé histoire d'entrevoir son reflet dans un quelconque miroir, mais sa tête se mise à faire de grands-huit automatiquement, et Noah du se laisser tomber sur le canapé. Même pas capable de se lever, quelle était-donc cette situation affreuse? La jeune amnésique essayait de parler à l’homme, avec de grands signes dignes du plus grands des gorilles d’aujourd’hui. Voyant que ses efforts n’étaient qu’inutils, elle reprit le téléphone portable en écrivant comme une furie dessus: « ou suis-je? Qui suis-je? ».

Tant de questions à poser, Noah aurait toute la nuit devant elle à déblatérer (ou écrire) ses grandes peines, ne sachant qui elle était. Bizarrement l’homme au visage traumatisé lui paraissait familier, voir trop. Mais sans se poser plus de questions, Noah fut prise de tremblements, elle était stressée et apeurée par la situation bizarroïde dans laquelle elle s’était mise voir, encore mise. Attrapant doucement le bras de l’inconnu, le tout avec un regard suppliant et la lèvre inférieur tremblotante, Noah simulait une imploration. Comme si elle suppliait cet homme de lui dire qui elle était et que faisait-elle ici. Peut-être que cette maison luxueuse était sa maison. Ou pas.

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Toujours la main sur le visage de la Belle au bois dormant, le dénommé Dong Hyun se demandait bien ce qu'il allait pouvoir lui dire à son réveil. Elle n'allait en effet surement pas apprécier le fait qu'il se soit permis de l'embarquer chez lui alors que ces deux individus ne s'étaient jamais adressés la parole (mise à part la fois où la jeune femme s'était prise pour Kant). Il s'était donc mis dans une situation des plus délicates, et il allait probablement avoir du mal à lui résumer la situation puisque la jeune inconnue venait de se réveiller, et avait, surement sous l'impulsion de l'intuition féminine, repoussé sa main assez brutalement. Voilà qu'elle commençait bien, lui qui voulait tout simplement vérifier si tout allait bien, elle n'était malheureusement pas très coopérative. D'ailleurs elle avait un comportement plutôt étrange, qui n'avait rien à voir avec ce qu'il avait pu observer lorsqu'elle travaillait au bar. En fait, il avait l'impression d'avoir à faire à une toute autre personne. Les sourcils froncés, un air faussement ébahit au visage, le jeune héritier attendait que sa compagnie ouvre la bouche. Seulement aucun son ne se faisaient entendre malgré cette paire de lèvres qui bougeait. Et jusqu'à preuve du contraire Dong Hyun n'était pas encore sourd.

Heureusement pour lui (et pour elle), cette dernière eut l'idée lumineuse d'emprunter l'un des portables du jeune homme posé vulgairement à côté d'elle pour écrire quelques mots. Et quels mots ! S'il s'attendait à une blague pareille, il n'aurait jamais prit l'initiative de s'occuper d'elle. Lorsqu'il lut le contenu du message ; un simple « qui es-tu? » Dong Hyun comprit qu'il était question de quelque chose de bien plus grave. Premièrement; elle semblait terrifiée, deuxièmement, elle n'arrivait pas à parler, et enfin, elle ne se souvenait plus de lui. Pourtant Dong Hyun était le genre de personne dont on se souvient facilement, d'autant plus qu'ils avaient tout de même échangé quelques mots. Certes, c'était très concis, et il pouvait mettre ça sous le compte du nombre de clients qui côtoie ce genre d'endroit. « Moi c'est Dong Hyun » réussit-il à prononcer, malgré les réticences. C'est là qu'il comprit que cet accident l'avait réellement atteint puisque depuis une semaine il avait adopté un comportement très différent, et il était évident qu'il n'avait toujours pas réussit à oublier la vue de ce corps en sang, immobile et allongé par terre; la simple vue de cette femme le mettait mal à l'aise. Baissant les yeux suite à ce souvenir douloureux, il fut néanmoins rattrapé par la dure réalité lorsque l'accidentée lui refourgua son propre portable dans les mains. Visiblement elle n'était pas dans son assiette, à peine fut-elle levée qu'elle fut forcée à se rassoir. Elle avait le tournis? Les médecins étaient définitivement des idiots incompétents. Il était évident qu'elle n'allait pas bien, inutile d'avoir fait bac +15 pour le voir. Dépourvu face à la détresse et aux signes que faisaient la jeune femme, il était resté debout, immobile, et attendait un miracle. La question n'était plus ; quand allait-elle se réveiller? Mais bien; et maintenant quoi?

Elle lui prit le téléphone des mains pour poser la même question, mais celle là était beaucoup plus déroutante. Comment ça elle ne savait pas qui elle était? Comme s'il était apte à lui répondre ! Sur le point de lui rétorquer quelque chose qui sonnerait comme «C'est plutôt à moi de te poser cette question » Dong Hyun réfléchit . Après tout, personne n'avait cherché à la contacter, peut être avait-elle des problèmes personnels? Même ses employés / clients n'avaient même pas essayé de la chercher. Pourtant elle devait bien avoir une famille non? Subissant littéralement ce regard suppliant et affamé de questions sans réponses, Dong Hyun se gratta la tête puis esquissa le plus vicieux de tous les sourires. « C'est l'annonce du bébé qui t'as fait perdre la mémoire? T'as de la chance que j'sois pas susceptible. » Guettant la moindre réaction de la part de la jeune femme, c'était à la fois pour être sur qu'elle avait bel et bien perdu la mémoire, mais aussi un prétexte pour profiter de cette situation. Il lui avait après tout prêté un toit, et même des vêtements, alors se faire passer pour son petit ami n'était qu'une simple récompense. Certes, plus mesquin on ne pouvait pas faire; mais qui sait ce qui se passait dans la tête de cet homme. Il était vraiment prêt à tout pour avoir du pouvoir. « Tu as fais une mauvaise chute. Mais ne t'inquiètes pas, si on ne t'as pas gardé à l'hôpital, c'est parce que tu vas bien, ton amnésie est surement temporaire. » Très fier de son jeu d'acteur, Dong Hyun s'assit aux côtés de sa prétendue fiancée puis posa délicatement sa main sur celle de la jeune femme. « Tu m'a foutu une de ces peurs... » Puis il l'enlaça sans gêne, profitant de cette nouvelle chaleur humaine.

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« Moi c’est Dong Hyun »

Bon, ça c’est fait. Noah eu beau se creuser la tête, elle ne voyait pas du tout qui il pouvait être. Elle ne se connaissait déjà pas elle-même. Baissant lentement ses mains sur ses genoux, précédemment entrain d’implorer le fameux DongHyun, Noah finit par abandonner son propre cas, elle se laissa tomber comme un sac à patate sur le canapé. Portant une l’une d’elles sur son front, elle expira lentement tout en secouant la tête. Ses pieds se mirent à gigoter de manière excessive, preuve de son stresse omniprésent. Ses pauvres cheveux qui semblaient avoir fais la guerre, encadraient son visage comme s’ils étaient le bouclier de tout ses malheurs. M’enfin pas vraiment performant le bouclier vous me direz. Le regard vague avec les paupières légèrement baissées, Noah laissait passer les secondes sans se soucier du temps. En parlant, de temps, quel jour était-on? Quelle heure était-il? Trop de questions se rajoutaient petit à petit dans le petit crâne de la belle mademoiselle Kwon…

« C'est l'annonce du bébé qui t'as fait perdre la mémoire? T'as de la chance que j'sois pas susceptible. »

Qui? Que? QUOI?! Les gigotements de Noah s’arrêtèrent net. Bloquant sa respiration, la jeune femme écarquilla les yeux tellement grands qu’elle en paraissait presque occidentale. Sa bouche forma un « o » avec une lenteur extrême. C’était comme une scène au ralentie, sauf que… et bien il n’y avait qu’elle qui l’était. Ses mains se crispèrent à un tel point qu’on eu cru qu’elles se cassaient en mille morceaux. Noah se redressa, puis dans une lenteur encore plus extrême que la précédente, elle tourna la tête vers Dong Hyun. Avec un ajout de grincement de porte en synchro avec le mouvement de tête, la scène aurait très bien pu être excellente et amusante. Seulement, sous l’effet du choque, Noah n’avait plus l’air d’une divinité sexy et influente qui faisait baver le peuple rien qu’en souriant. Elle avait plus ce genre de tête là.

Je ne sais pas si c’est un réflexe féminin, une fois de plus, ou la simple réaction d’une dégénérée mentale, mais sur le coup, le bond de Noah était assez … flippant. La jeune femme avait bondit au cou de Dong Hyun, l’attrapant par le col de sa chemise, elle lui criait dessus. Enfin « criait » est un bien joli mot, ses lèvres bougeaient à un rythme endiablé, tandis qu’un silence se fit sur toute la longueur de « l’engueulade ». Une fois arrivée à bout de souffle, la belle mademoiselle Kwon, se laissa une fois de plus tomber sur le canapé, le regard aussi glacée qu’un … glaçon. C’est à ce moment là que Noah se rendit compte de ce qu’avait dit précédemment Dong Hyun. « Amnésie »? Elle était donc amnésique? Sans blague, se réveiller un matin dans un endroit qu’on ne connait pas, puis se rendre compte qu’en faite on ne se connait tout simplement pas soi-même, je pense qu’avec tout cela, Noah avait deviné. Et puis, pourquoi ce gars bizarrement beau et suspect lui parlait avec une telle passion? Sentant une main tout aussi suspecte que son propriétaire, Noah n’eu pas le temps d’analysé la phrase qu’il prononça, qu’elle fut propulsée dans un monde ou régnait Amor Amor de Cacharel et ou Appollon y avait fait son nid d‘amour. La douceur de la chemise de Dong Hyun rendit Noah aussi douce qu’un chamallow.

Un bébé? Pourquoi pas, l’enfant serait si beau… il aurait une poussette High-tech et une belle chambre… les yeux de papa… le nez de maman… la belle peau douce de papa… et…et… Oula! Noah s’emportait dans son délire psycho-amnésique. Elle n’allait pas se laisser avoir par Monsieur Amor Amor! Peut-être qu’il mentait, mais dans tous les cas son jeu d’acteur était de très haut niveau.

Mais… pourquoi Monsieur Amor Amor mentirait-il sur un sujet aussi tabou? Se dégageant avec regret des bras de Monsieur Double A (ben oui, il faut garder un minimum de crédibilité, même amnésique!), Noah lui lança un regard furieux. Elle s’empara du portable, ou elle y écrivit furieusement: « Prouve-moi que ce que tu dis est vrai! » Sur ses mots, elle braqua le téléphone portable en face-face avec Dong Hyun, histoire qu’il lise bien les lignes.
C’était ’évidement’ sans s’en rendre compte qu’elle était entrain de coller Dong Hyun avec une férocité romanesque. La force d’Amor Amor.

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En effet, la belle avait bien perdu la mémoire. Même Dong Hyun avait encore du mal à y croire, et malgré ces craintes, il était quand même décidé à profiter de cette situation. Après tout, il était probablement tombé sur l'une des amnésiques sud coréennes la plus canon. Au moins il était sur que sa descendance serait à sa hauteur (physiquement parlant), et c'était définitivement mieux que le mariage arrangé avec cette idiote dont rêvait Monsieur le patron de la CHA depuis un petit moment maintenant. Il n'avait en effet pas peur de se projeter dans le futur en compagnie de sa fausse – nouvelle fiancée. Certes ce qu'il venait de déblatérer n'était qu'un long tissu de mensonges, et auquel cas elle ne retrouverait pas la mémoire elle se rendrait bien compte qu'elle n'a jamais été enceinte, mais après tout, ce qu'il avait déclaré n'était pas impossible à réaliser. Il lui suffisait simplement de gagner sa confiance. Il était clair et net que le jeune héritier se fichait de passer le reste de sa vie aux côtés d'une fille dont il était éperdument amoureux, du moment qu'il avait son travail et son salaire à la fin du mois. Lorsque la sois disant future maman lui demanda de prouver ce qu'il venait de dire, Dong Hyun sentit comme un léger malaise. C'est sur, il pouvait lui faire avaler n'importe quoi, seulement il n'avait aucunes preuves, et ne connaissait même pas son prénom. La seule chose qu'il savait sur elle; c'était qu'elle possédait un bar. Et il comptait bien se servir de cette carte.

Feignant un air faussement malheureux lorsque l'inconnue mit fin à cette étreinte, le cerveau du jeune homme bouillonnait, des milliers d'idées lui venait en tête. « Si nous n'étions pas fiancés alors comment est-ce que tu aurais attérit chez moi, vêtue de mes propres vêtements? » Les yeux rivés sur elle, il continuait son charabia. « Tu avais toi même dit que le jour où nous avons apprit que nous allions avoir un enfant serait inoubliable. » La tête maintenant enfouie dans ses mains, non pas pour pleurer mais bien pour ne pas lui montrer qu'il était en train de sourire, Dong Hyun s'impressionna lui même. Il était plus que convaincant. « Nous nous sommes rencontrés dans ce fameux bar dont tu es la propriétaire. Tu t'souviens vraiment pas? Est-ce que tu sais au moins comment tu t'appèles? » Le silence qui suivit fut révélateur. Il ne lui restait plus qu'à lui trouver un prénom. Mais quoi? Détournant le regard vers la droite, il n'avait pas le droit d'hésiter, alors au hasard il reprit: « Park Hyo Rin... » était le seul truc qui lui était venu à l'esprit. Il regarda devant lui puis se leva, son portable à la main, puis envoya un message à l'un de ses larbins en lui ordonnant d'aller créer des papiers au nom de Park Hyo Rin inventant en même temps une date et un lieu de naissance. En ce qui concerne le reste, il n'avait qu'à se débrouiller. Il tourna de nouveau la tête en direction de Hyo Rin puis remarqua également qu'elle n'avait pas de vêtements. Alors il renvoya tout de suite un message au même destinataire en le menaçant de perdre son emplois si ce dernier ne rentrerait pas à la maison les bras chargés de vêtements pour femme.

Comme si de rien n'était, il revint s'assoir à côté d'elle puis replaça l'une des mèches de la jeune femme derrière son oreille. Autant jouer le rôle du fiancé amoureux jusqu'au bout, comme dit précédemment, cette femme était loin d'être un monstre. Alors la toucher ainsi était loin d'être déplaisant. Lui offrant le plus innocent des regards, Dong Hyun se pencha vers elle pour lui déposer un long mais simple baiser sur ses lèvres. Il se surprit même à apprécier ce moment, lui qui voulait simplement la convaincre (et par la même occasion se convaincre), risquait à tous les coups de se faire prendre par son propre piège. « Tu me crois maintenant? » En tout cas lui se serait cru (xD)

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« Park Hyo… Rin »

Hyo…rin… Ladite Hyorin analysa attentivement ce prénom. Il ne lui disait vraiment rien. Et puis, avait-elle l’air d’être une Hyorin? Ce prénom donnait l’impression d’être une danseuse étoile. L’était-elle? Non puisque Dong Hyun lui avait clairement fait comprendre qu’elle était propriétaire d’un bar. Ce dernier avait un visage si expressif, comme tiraillé par beaucoup d’émotions. Peut-être que ‘Hyo Rin’ devrait accepter cette vie. Mais était-ce vraiment sa vie à elle? Et si par un grand malentendu, tout cela n’était que cinéma? La jeune femme baissa lentement les yeux, puis elle passa une main dans ses cheveux. Un instant elle cru voir le monde au ralentit. Passant ses mains sur la chemise, remontant le long des coutures. Elle regardait ses mains avec une telle intensité. Elles étaient petites et assez fines. Elle descendit son regard à ses petits pieds nus, ils avaient l’air d’avoir fait la guerre avec des talons aiguilles. Son regard se transporta vers cet homme. Dong Hyun. Ne serait-ce pas une vie de rêve? Un fiancé à la beauté omniprésente, vivre dans une grande maison, avoir une belle carte bleu, et être… enceinte. Ne serait-ce donc pas le rêve d’une Coréenne moyenne? Avoir toutes ses choses sans… avoir fait le moindre effort. Hyo Rin se consola en hochant la tête comme pour accepter ses propres pensées. Seulement, une petite partie, caché au fond d’elle, ne pensait pas que c’était une solution. Profiter de choses qui appartiennent aux autres, car oui, Hyo Rin n’avait pas l’impression d’être la futur Madame ‘Son’ entre guillemets. Elle avait plus l’impression d’être… quelqu’un d’autre. Mais pourquoi se voiler la face? Pourquoi devenir quelqu’un, alors qu’on est même pas sûre de savoir que cette personne là, c’est nous? Trop de questions se posaient dans la petite tête brune qu’était Hyo Rin.

Relevant doucement la tête, un visage indéchiffrable, Hyo Rin regardait cet homme avancer vers elle. Il avait fière allure et semblait être un homme… heureux. Mais tout cela était-il vrai? Cela devait entre autre faire parti de la nature de Hyo Rin, toujours être sur ses gardes. La jeune femme ne quittait pas des yeux Dong Hyun, qui en souriant lui remit une mèche de cheveux en place. Hyo Rin baissa doucement les paupières en se pinçant la lèvres inférieur. A peine eu-t-elle le temps de relever son regard vers son fiancé, qu’elle sentie des lèvres chaudes se poser sur les siennes. Hyo Rin n’eu pas le temps, ni l’envi, de repousser se baiser. Une vision s’offrit à elle. Cette vision montrait une jeune femme joyeuse, dans un parc d’attraction, tenant la main d’un homme, sans visage. Elle semblait heureuse, mais cet homme, était-il vraiment Dong Hyun? De plus Hyo Rin paraissait si jeune. Oubliant presque sa vision, la jeune femme savourait se baiser, qui ne devait pas être le premier.

Ayant pris sa décision, elle allait jouer le jeu. Elle allait avoir du mal, c’est un fait, mais elle jouerait jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’elle retrouve la mémoire. Hyo Rin portait sa main au visage de Dong Hyun lorsque celui-ci se retira, elle enleva sa main à la vitesse de l’éclair, en se raclant la gorge. Dong Hyun lui demanda si elle le croyait. Le regardant attentivement, elle se racla une fois de plus la gorge, elle émit un petit son, comme si elle venait de se dérouiller. Souriant à pleine dents, elle essaya de se racler la gorge une fois de plus, laissant Dong Hyun sans réponse elle continuait à essayer de sortir un son de sa bouche. Cette fois-ci, un petit « Ah…! » sorti de sa bouche, comme si l’on venait de pincer une enfant de cinq ans. Sa voix était claire, comme renouvelée. Elle resta, la bouche grande ouverte, devant Dong Hyun. Elle le regardait avec un air qui semblait dire ‘’Et! Tu as entendu?! Attends attends ça va venir!!’’

Souriant plus que jamais, elle avait réussi à accepter cette vie. Pourquoi si vite? Car elle n’avait pas le choix. Le pauvre son qui était sortit était peut-être un bon début, notre petite muette allait retrouver sa voix! La jeune femme, toute contente et excité par cet unique petit son, réussi à se mettre debout, elle se pencha vers Dong Hyun et elle déposa sur sa joue, un petit baiser furtif avant de ne s’en aller en courant vers les escaliers, pour remonter dans la chambre.

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‘’Once upon a time … part 1‘’ Ft. donghyun.

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